Proverbe, drame, mélodrame, vaudeville - Définitions

Le proverbe : ce genre est né d'un jeu de société apprécié dès le XVII^e siècle dans les salons mondains, qui reposait sur la résolution d'une énigme. Les habitués des salons s'amusaient à improviser quelques scènes en respectant un cavenas fort simple. Le public cherchait alors à découvrir le proverbe ainsi mis en scène. Peu à peu, l'aspect ludique disparut, le proverbe devint un véritable genre théâtral, et l'expression proverbiale, le titre de la pièce. La première représentation théâtrale d'un proverbe daterait de 1768. 

Le drame : il naît dans la deuxième moitié du XVIII^e siècle. La tragédie ne plaît plus, ses personnages et ses sujets antiques lassent un public qui souhaite un théâtre plus proche de son actualité, plus réaliste, un théâtre qui saisirait la vie dans toutes ses contradictions et dans son foisonnement. Le drame répond à ses attentes : il tient à la fois de la comédie et de la tragédie, il leur emprunte diverses modalités de ton. Dans la préface de L'Enfant prodigue, en 1738, Voltaire souligne son envie de créer « un genre mixte » qui reposerait sur « un mélange de sérieux et de plaisanterie, de comique et de touchant ». C'est pourquoi, selon que le drame tende davantage vers la tragédie ou vers la comédie, certains parlent de « drame sérieux » tandis que d'autres préféreront la désignation de « drame comique ».  

Le mélodrame : le terme, lorsqu'il apparaît au XVII^e siècle, est employé dans son acception étymologique : il s'agit d'un « drame chanté ». Il désigne des œuvres dans lesquelles la musique prend le relais de la parole dans des moments d'émotion intense. Cette alternance de chant et de parole disparaît progressivement. Le mélodrame joue sur le pathétique (susciter la pitié du spectateur) et respecte toujours le même schéma : deux jeunes gens s'aiment d'un amour pur mais un méchant traître vient perturber ce bonheur avant d'être puni ou de se repentir. 

Le vaudeville : c'est une comédie légère, divertissante et satirique qui repose sur un quiproquo et des situations grivoises avec un trio de personnages, la femme, le mari et l'amant. Le comique est celui de la farce.